Vidéos de l'arrestation de nos cinq camarades

Actualité 23 février 2019

La violence n’est pas du côté des gilets jaunes, la violence est policière, nous le savions depuis longtemps mais aujourd’hui nous en avons encore fait le constat amer.

Cet après midi la police a encore usé de violence sur des manifestants pacifiques. Ca deviendrait presque une habitude, depuis 3 mois, les flics du commissariat de Lille, nous chargent, nous matraquent, nous arrêtent, nous visent avec leurs flasballs, nous lancent des grenades et des bombes lacrymogènes y compris désormais sur les parcours déclarés. Mais non, on ne peut pas s’habituer à cette violence d’État qu’Amnesty International a qualifiée d’inacceptable. Il faut la dénoncer à chaque fois que nous en sommes les témoins et c’est ce que nous faisons aujourd’hui encore.

Sur les vidéos, on voit clairement que les manifestants, gilets jaunes et soignants ne sont pas menaçants. Ils le disent d’ailleurs « Pourquoi la police, les soignants sont pacifiques ». Alors, s’ils ne sont pas menaçants pourquoi cette violence gratuite ? Est-ce qu’il n’aurait pas été plus civilisé de venir et de dire « Messieurs, vous êtes à partir de maintenant en garde à vue, veuillez nous suivre » Au lieu de ça, la police choisit une autre méthode beaucoup plus virile comme si elle voulait arborer une domination dégradante.

Tout d’abord, des flics en civil passent par derrière le groupe des cinq gilets jaunes et ils se positionnent en revers, ils attendent le moment propice où ils vont sévir. Dans un second temps, les CRS avancent en ligne, ils arrivent sur nos camarades et monopolisent leur attention. Les gilets jaunes n’opposent aucune résistance, il n’y a aucune violence de leur part. Dans le même temps, les flics qui attendaient à l’arrière se sont rapprochés et l’un d’eux se précipite sur Alexandre en lui faisant un étranglement par l’arrière pour l’appréhender. Non seulement, c’est violent mais c’est surtout dangereux car l’objectif d’une telle prise est soit de couper l’arrivée du sang soit d’asphyxier son adversaire. Oui vous avez bien lu, son adversaire, car il s’agit d’une technique de combat que la police utilise contre un gilet jaune pacifique.

Voilà une preuve de plus que les gilets jaunes ne sont pas violents et que s’il y a violence, elle est gratuite, inutile et surtout policière. En voyant ces images infamantes, on ne peut ressentir qu’un profond mépris pour ces hommes qui violentent gratuitement.